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ASSOCIATION INTERNATIONALE DES CRITIQUES D’ART
INTERNATIONAL ASSOCIATION OF ART CRITICS

Art contemporain et nouveaux usages de la critique institutionnelle
Animée par Stephen Wright, dans le cadre du programme de recherche « Art et mondialisation » de l’INHA

Institut national d’histoire de l’art
Salle Walter Benjamin
2 rue Vivienne
75002 paris
accès : 6 rue des Petits Champs

La revue Multitudes publie un dossier dans son numéro 28 (mars 2007) intitulé « L’extradisciplinaire : vers un renouvellement de la critique institutionnelle », qui s’intéresse à l’émergence d’une « troisième génération » des pratiques artistiques couramment assimilées à la « critique institutionnelle ». Depuis deux ans, on constate un intérêt accru pour les tenants et aboutissants de cette mouvance : des articles importants ainsi que plusieurs ouvrages et dossiers de revues lui ont été consacrés.
Dans les années 1960 et 1970, des artistes tels que Marcel Broodthaers, Hans Haacke et Daniel Buren se sont efforcés de critiquer l’institution muséale depuis l’intérieur, mettant à ses normes tacites et ses formes de coercition cachées. Une deuxième génération, marquée à partir de la fin des années 1980 par des artistes comme Renée Green ou Andrea Fraser, poursuit cette investigation des conditions muséologiques de la représentation. Mais à la critique des institutions s’est substituée une certaine « institutionnalisation de la critique ». Depuis quelques années, une troisième génération semble plutôt soucieuse de s’arracher à toute discipline constituée, mobilisant les outils de l’art pour critiquer d’autres institutions, loin du champ de l’art.
« Quel est la logique, le besoin ou le désir qui pousse de plus en plus d’artistes à s’aventurer en dehors de leur propre discipline, définie par les genres traditionnels de la peinture et de la sculpture, ou par les notions philosophiques de réflexivité libre et d’esthétique pure ? » (Brian Holmes). Quel est ce « dehors » recherché, sinon celui, tout près, qui nous sépare des forces qui créent le temps présent ? Ce sont toutes ces questions qui seront abordées lors de cette rencontre.

Avec : Ursula BIEMANN (vidéaste), Brian HOLMES (critique d’art et coordinateur de Multitudes, 28), Angela MELITOPOULOS (vidéaste), Claire PENTECOST (artiste), Suely ROLNIK (psychanalyste)

14h
Présentation de la journée d’études, Logique, enjeux et pièges de la critique institutionnelle
par Stephen Wright, pensionnaire à l’INHA

14h30
L’extradisciplinaire : vers un renouvellement de la critique institutionnelle
par Brian Holmes, critique d’art et coordinateur de Multitudes, 28

15h00
Présentation et projection de Black Sea Files
par Ursula Biemann, artiste, enseigne à l’Esba de Genève et à l’HGK de Zurich

pause

16h30
L’art c’est la vie : artiste-chercheur et biotech
par Claire Pentecost, artiste, professeur au Art Institut of Chicago

17h00
La mémoire du corps contamine le musée
par Suely Rolnik, psychanalyste, professeur et coordinatrice du programme de doctorat « Subjectivité contemporaine » à l’Université de Sao Paulo

17h30
Présentation et projection de Corridor X
par Angela Melitopoulos, artiste vidéaste

Pierre Restany et les influences littéraires de son activité critique : des poèmes-objets au Nouveau Réalisme.
conférence donnée par Massimiliano de Serio, boursier San Paolo-INHA

L’intérêt de Pierre Restany (1930-2003) pour la poésie imprègne son parcours critique entier et amène le critique à concevoir la possibilité d’être poète et de se dédier entièrement à la poésie. Cet intérêt marque aussi le début de son activité dans le monde de l’art, sous le nom de « poèmes-objets », vus comme champs d’expérimentation et d’échange avec les artistes.
Cette conférence permettra de relire le chemin critique de Restany de ses débuts jusqu’aux années du Nouveau Réalisme, en mettant en relief les occasions de rencontre et les affinités entre activité critique de Restany et mouvements et expériences littéraires de l’époque, de la poésie de Francis Ponge aux théories du Nouveau Roman de Robbe-Grillet.
Massimiliano De Serio, après une maîtrise sur le critique Pierre Restany et un master sur “Les systèmes et les professions autour des musées d’art contemporain” à l’Université de Turin, soutient à une thèse de doctorat sur Développement des théories de Pierre Restany dans l’art et la critique d’art des vingt dernières années, entre France et Italie, à l’Université de Paris VIII. Il effectue pour l’instant en France des recherches sur Pierre Restany comme boursier Fondazione per l’arte della Compagnia San Paolo-INHA pour un an, d’avril 2005 à mars 2006.
Il est aussi réalisateur et ses films ont été primés dans plusieurs festivals internationaux ainsi que à des expositions d’art contemporain (T1, la Syndrome de Pantagruel). Ils seront présentés le mardi 14 mars, à 18h, salle Giorgio Vasari.

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Les archives Roger Marx (1859-1913) et Claude Roger-Marx (1888-1977), de nouvelles sources pour l’étude de la critique et de l’histoire de l’art en France
Catherine MENEUX, doctorante en histoire de l’art,
Georges FRECHET, conservateur en chef à la bibliothèque de l’INHA

Alors que l’inventaire des archives Claude Roger-Marx a été achevé récemment, cette rencontre se propose de présenter l’ensemble des fonds relatifs à deux générations de critiques et d’historiens de l’art : Roger Marx et Claude Roger-Marx. Ces fonds se répartissent dans trois séries d’archives : il y a d’abord un ensemble composite de documents sur l’œuvre et la carrière de Roger Marx, qui ont fait l’objet d’un inventaire en 1999 par Natacha Villeroy-Blondeau. En second lieu, une centaine de cartons renferment l’ensemble des archives de Claude Roger-Marx, données par ses petits-enfants ; enfin, la bibliothèque de l’INHA a acquis en 2004 la correspondance de Roger Marx conservée par ses descendants, ainsi qu’une collection importante d’autographes d’artistes du XIXe siècle (Delacroix, Ingres, Gauguin, Millet…), constituée par Claude Roger-Marx. La présentation de ces fonds d’archives permettra de mettre en évidence les parcours distincts d’un père et d’un fils, qui ont été tous deux critiques d’art, historiens et fonctionnaires. L’évocation du contenu et de la taxinomie de chaque fonds renverra alternativement à l’image privée ou publique de ces deux hommes, à leurs conceptions différenciées de l’exercice de la critique, à leur rapport à l’histoire, ainsi qu’à des champs plus ou moins étudiés de l’histoire de l’art aux XIXe et XXe siècles.
– Catherine Méneux achève une thèse pour le doctorat en histoire de l’art contemporain sur « Roger Marx (1859-1913), critique d’art » à l’université de Paris IV, sous la direction de Bruno Foucart. Elle a réalisé l’inventaire des archives Claude Roger-Marx en 2003-2004, ainsi que l’inventaire du fonds d’autographes des collections Roger Marx et Claude Roger-Marx. Ses recherches s’articulent autour des problématiques liées à la réception, aux sociétés d’artistes, ainsi qu’à l’histoire des arts graphiques. Elle a notamment publié : « De l’art et de la littérature. Roger Marx et Edmond de Goncourt » dans le Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français (2003). Après plusieurs autres exposition, en tant que commissaire scientifique, elle prépare une exposition sur « Roger Marx et l’art de son temps », qui aura lieu au musée des beaux-arts de Nancy en 2006, en partenariat avec le musée d’Orsay.
– Georges Fréchet est conservateur en chef à la Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet. Il est responsable du signalement des fonds du service du patrimoine et dirige la rédaction des instruments de recherche sur les fonds spéciaux. Chartiste et historien d’art, il s’intéresse aux sources de l’histoire de l’art en tant qu’instrument vivant d’une recherche interdisciplinaire. Il a été commissaire général ou collaborateur de dix-huit expositions. Ses publications concernent majoritairement l’histoire du livre, la gravure, l’architecture, la prosopographie et l’iconographie.