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Le musée de Villèle présente une exposition intitulée “Dominique Macondé”, sur l’histoire du peuplement de La Réunion, à travers la vie des esclaves venus d’Afrique et notamment du Mozambique. Par le biais de la découverte de l’artisanat et de la culture Makondé, l’expo nous fait partager l’évolution d’un peuple et de nos origines. De l’art à l’histoire, il n’y a qu’un pas.• Exposition jusqu’au 1er juillet 2007, ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9 h 30 à 17 h 30.

Le problème des origines est une question récurrente et essentielle dans la société réunionnaise. Elle évoque précisément les liens avec l’Afrique, mêlant à la fois un sentiment douloureux lié à l’histoire coloniale et à l’esclavage, mais aussi un sentiment de culpabilité et de révolte mélangées. C’est un pan de cette histoire qu’a voulu mettre en valeur, le musée de Villèle. Cette nouvelle exposition présentée au musée historique emprunte son nom à l’un des 295 “Noirs attachés à la propriété de Saint-Gilles” et recensés dans le testament de sa propriétaire, Mme Desbassayns, rédigé le 20 mai 1845. Dominique Macondé, cafre et gardien de son état, fait référence à une communauté d’Afrique Orientale, les Makondés. Ce peuple vit à cheval entre le Nord du Mozamique et le Sud de la Tanzanie, au bord du fleuve Rovuma. Cette exposition rend donc un double hommage, d’abord à cet esclave qui symbolise la communauté des quelque 60 000 esclaves affranchis après l’abolition de 1848, mais également au Mozambique et à l’une des composantes ethniques et culturelles de son peuple, les Makondés. Les musées du Mozambique ont d’ailleurs, à cette occasion, prêté des collections d’instruments, de masques et de sculptures au musée de Villèle. Trois artistes locaux, la céramiste Reinata Sadimba, le sculpteur Miguel Valingue et le graveur Matias Ntundu, sont venus présenter leurs travaux et savoir-faire avant-gardiste au public réunionnais. Depuis l’ouverture de l’expo, les visiteurs se succèdent et de nombreuses écoles sont venues pour explorer les thèmes du peuplement de l’Île et de l’histoire de cette partie de l’Afrique où baigne une partie de nos origines.(Frédéric Sellier)
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La grue de la mort
Le 7 mai prochain, un couple de Saint-Pierrois assistera au procès de trois hommes poursuivis pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel d’Albertville. En 2004, leur fille Léa, 8 ans, avait trouvé la mort dans la cour de son école, à la suite de la chute d’une grue antédiluvienne. Ses parents demandent aujourd’hui que justice soit faite.Cette grue était une épave”

Le père de Léa rappelle que la grue était une épave de 27 ans qui avait été contrôlée pour la dernière fois, huit ans avant les faits. “La simple vue de la grue faisait froid dans le dos. Les câbles étaient effilochés et de la peinture fraîche recouvrait la rouille.” Expertises et contre-expertises se sont succédé tout au long des deux ans et demi de la phase d’instruction. Leurs conclusions sont claires : “L’oscillation de la grue a pu entraîner le repliement de la grue sur elle-même car le dispositif de verrouillage des deux parties du mât n’était pas dans la position de verrouillage… La détérioration du dispositif de blocage du tambour de montage et la cale en bois employée pour pallier cette détérioration n’était pas un dispositif de blocage adapté.” Autre aberration : personne sur le chantier n’avait la qualification Caces (certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité) alors que celle-ci est obligatoire pour manipuler une grue.